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Histoire des Guérin - 14 - La Guerre de Cent ans

(rédaction du 10.07.92)





14. LA GUERRE DE CENT ANS





Jean GUÉRIN de la Grasserie
Compagnon de du Guesclin


La famille Guérin de la Grasserie est originaire de Bretagne. Elle porte «d’azur au chevron d’or accompagné en chef de trois besants du même à la bordure crénelée d’argent». On connaît un premier Jean Guérin, cité dans une montre des gens de l'hôtel de Bertrand du Guesclin à Caen, le dimanche 1 décembre 1370. Il faisait partie des recrues que le connétable avait levées en Bretagne et en Normandie et en avait constitué une armée qui menaçait le flanc droit des Anglais de Robert Knolles .

A cette époque, les combats cessaient pendant la mauvaise saison et les Anglais avaient pris leurs quartiers d'hiver en Bretagne. Habitués jusqu'alors à vaincre, ils étaient confiants en leurs positions et n'avaient pas pris de précautions superflues contre un adversaire qu'il pensaient ne rencontrer qu'au printemps. Du Guesclin s'était rendu compte de leur manque de protection et avait décidé de profiter des circonstances pour leur tomber dessus et les vaincre.

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Les Français se mirent en marche le même jour, traversèrent Argentan le 3 en direction du Maine, les recrues du connétable formant l'avant garde. Au cours de cette marche, les Français apprirent que Knolles, mis enfin en alerte par ses espions, approchait dangereusement, repartirent à l'aube et marchèrent toute la journée sous une pluie diluvienne pour tomber à l'improviste sur un détachement anglais composé de Bretons et de Gascons. Surpris le 4 décembre à la Croix de la Brette près de Pontvallain (Sarthe), les Anglais eurent à peine la possibilité de combattre avant d'être mis en déroute.
Les Français s'emparaient le lendemain de la forteresse de Vaas et de Rillé (Sarthe) où les Anglais s'étaient réfugiés. Le 6 décembre, les Français faisaient halte à Saumur après avoir repris Bressuire en y écrasant les Anglais. Cette campagne éclair avait libéré le Maine et l'Anjou. Le 1 janvier 1371, l'armée passait une revue triomphale à Paris où elle exposait ses prisonniers de marque.


Éon Guérin de la Grasserie
tombé à Nicopolis


En Guérin de la Grasserie, probablement fils du précédent, est cité dans une autre montre en date du 13 juillet 1396 où il figure parmi les gens du duc de Rohan . L'année 1396 est l'une des rares périodes de paix de la guerre de Cent ans. Charles VI était fou depuis trois ans. Une trêve venait d'être conclue et en mars 1396, Richard II d'Angleterre avait épousé Isabelle de France. La guerre de Cent Ans semblait terminée. Une fois disparu Charles VI, les deux royaumes ennemis devaient être réunis sous un même roi.
Les amateurs de coups et blessures, mis au chômage, ne trouvaient plus d'occupation en Occident. C'était l'occasion ou jamais de se retourner contre les Turcs qui venaient de conquérir Salonique et la Bulgarie. Boniface IX prêcha la croisade et la plaça sous la direction nominale du roi de Hongrie, Sigismond de Luxembourg. Voisin des Turcs, il avait une toute autre opinion sur eux et sur leurs forces que le comte de Nevers, le futur Jean sans Peur qui ne les avait jamais affrontés.
L'armée comptait des hommes de guerre pleins d'expérience comme le comte d'Eu, connétable de France, le maréchal de Boucicaut ou l'amiral Jean de Vienne . Mais ils n'avaient pas l'autorité suffisante pour imposer leur tactique de prudence qui convenait face aux musulmans. Trop de seigneurs écervelés n'avaient pas tiré la leçon des désastres de Crécy et de Poitiers, ne pensant qu'à réaliser des prouesses personnelles. La méconnaissance de l'armée turque fit le reste.
A Nicopolis , le 25 septembre 1396, avec une folle bravoure, la chevalerie attaqua les positions turques que protégeaient des alignements de pieux et réussit par son élan à percer les deux premières lignes des Turcs en leur tuant 5000 hommes. Elle n'eut pas la sagesse de se replier et la malchance voulut que les franco-bourguignons perdent le contact avec les Hongrois. Elle était épuisée quand Bajazet ordonna la contre-attaque avec ses 40.000 hommes qui brisa tout devant elle. Les chefs bosniaques et valaques se retirèrent ou même passèrent aux Turcs en raison de rancunes politiques. Les Hongrois, Allemands et Polonais tentèrent alors un ultime effort pour dégager la cavalerie et tout pouvait encore être sauvé quand les contingents serbes de l'armée turque entrèrent dans la mêlée et emportèrent la décision. Les Occidentaux furent écrasés.
Les prisonniers étaient si nombreux que les Turcs firent égorger ceux qui ne représentaient pas une rançon suffisante. Sans autre mention d’Éon Guérin, il est plus que probable qu'il y a laissé la vie.

BIBLIOGRAPHIE: A.S.Atiya Londres 1934 - A.S.Atiya: London 1938 p.435-462 - ed.Bellaguet (1839-1852) II 504-508


Jean Guérin de la Grasserie
défenseur du Mont Saint Michel


Le personnage descend probablement du précédent. La première mention qui le concerne date du 18 mai 1418 dans une ordonnance de Jean V pour le paiement des soldes de ceux qui le suivaient en France. La seconde mention date de 1419 lorsqu'il fut reçu par le dauphin Charles.
La troisième date du 18 mai 1420 où il est cité dans la montre des hommes de Pierre de Rieux pour s'emparer du duc de Bretagne la comtesse de Penthièvre ayant chargé son fils de s'en rendre maître par traîtrise. On le retrouve dans une autre montre du 22 juin 1420 parmi les hommes du comte de Bellièvre, chargé de la même mission. Enfin en 1425, Richard de Bretagne (?-1438), comte d’Étampes nomme Jean Guérin de la Grasserie au nombre de ses exécuteurs testamentaires.

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Cité encore une fois en 1427, il fut l'un des cent dix neuf gentilshommes qui défendirent le mont Saint Michel contre les Anglais. C'était l'une des plus sombres époques de la guerre de Cent Ans. Les Anglais occupaient la majeure partie de la France et s’apprêtaient à réduire les deux seuls îlots de résistance qu'ils rencontraient au nord de la Loire, le mont Saint Michel et Vaucouleurs. On sait ce qu'il advint à Vaucouleurs. Le mont écrira une autre page de gloire.
Les Anglais s'étaient installés à Tomblaine dès 1421. Ils y avaient construit un château fort d'où il menaçaient les Français du Mont Saint Michel. Ils en complétèrent l'investissement en construisant plusieurs fortins sur la grève, interdisant ainsi les accès avec le continent. Une fois ces préparatifs accomplis, ils s'estimèrent assez forts pour entreprendre la première attaque qui eut lieu le 28 septembre 1424.
N'ayant que deux cent hommes d'armes, le capitaine Nicolas Paynel ne pouvait que compter sur le temps, ses abondantes réserves, l'environnement qui interdisait toute opération de siège et les murailles qui décourageaient par avance l'escalade. Il était ravitaillé de nuit par Yvon Prious, dit et les marins de Saint-Malo. De ce côté là, les communications ne furent jamais interrompues.
Le roi ayant désigné Louis d'Estouteville comme commandant de la place en 1425, celui ci fit fortifier l'entrée du mont en lui ajoutant la barbacane par laquelle on y entre encore de nos jours. Pendant les travaux, les marins de Saint-Malo attaquèrent par surprise les vaisseaux anglais et s'en emparèrent à l'abordage en tuant leur capitaine. La preuve était faite que mont pouvait tenir. Il tiendra pendant vingt ans, jusqu'en 1444.
Les Anglais lancèrent une autre attaque en 1434. Ils avaient amené des bombardes sur la grève et avaient tenté, mais sans aucun succès, de détruire la nouvelle barbacane. Ce fut leur dernière attaque de quelque envergure. Leurs deux bombardes sont toujours exposées comme trophées de guerre à l'entrée du mont. Ils seront chassés définitivement en 1444 à l'arrivée d'une armée de Charles VII.
Entre temps, la France était passée à l'offensive. Les Godons perdront la Normandie en 1450 à Formigny, puis l'Aquitaine en 1453 à Castillon. La guerre de cent ans se terminait en queue de poisson.

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Les noms et armoiries des défenseurs furent composés en un grand tableau en 1427, placé en face de l'autel Saint-Sauveur en l'église du Mont. Il cite un certain L. Guérin, mais sans autre précision.

BIBLIOGRAPHIE: La Chesnay, Dubois et Bédier: «Dictionnaire de la noblesse» 1866 T.X p.13 - Dom Maurice: «Mémoires pour servir de preuve à l’histoire de la Bretagne» - Dom Jean Huynes: «Histoire générale de l’abbaye du Mont Saint Michel au péril de la mer» Rouen 1872-73 -


Pierre de Guérin
de Pouzols et Chambarel


Il faisait partie de la famille Guérin de Lugeac en Auvergne, famille très ancienne qui donna des comtes et des chanoines à Brioude. Le plus ancien est Guérin de Guérin, seigneur de Pouzols qui vivait en 1250. Il eut pour fils Guérin II de Guérin, damoiseau en 1275 et cité en 1318. La famille portait «losangé d’argent et de sable à la bordure de gueules». Si on ne le savait déjà, on constate que le nom d'homme Guérin était devenu entre temps un nom de famille et qu'il pouvait aussi être employé dans les deux sens. C'est du moins une coutume dans ce lignage.
Après lui, on a un Pierre de Guérin qui vivait en 1318, puis un homonyme vivant en 1360, qui fonda la chapelle de Monlet pour le repos de l'âme de son père. Son fils Guérin de Guérin, seigneur de Pouzols, ratifia cette fondation le 2 août 1405. Il épousa Aymarde de la Posterle, dame de Chambarel .

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Leur fils est Pierre de Guérin, écuyer, seigneur de Pouzols et de Chambarel. Il épousa à son tour Isabelle de Corbière le 30 janvier 1436 et fit renouveler le terrier de Pouzols en 1443 pour le remettre à jour après les inévitables mutations intervenues depuis sa rédaction.
Pierre de Guérin servit le roi en cette fin de la guerre de Cent Ans. Par lettres patentes du 10 avril 1457, Charles VII le remerciait des services qu'il avait rendus à la couronne.

BIBLIOGRAPHIE: «Dictionnaire biographique de la Haute-Loire»


Jean Guérin
1374 - 1443
Juge de Jeanne d'Arc


Il est né à Rouen dans une famille de juristes et devint juriste à son tour pour respecter les traditions familiales. Il obtint son doctorat en 1415 et fut nommé professeur à la faculté en 1419 où il fut chargé de la bibliothèque. Il possédait en outre un très mauvais caractère, si l'on sait qu'il contrôlait l'assiduité de ses collègues aux offices. Partisan inconditionnel des Anglais, il fut très rapidement doyen de la faculté de Rouen.
Il avait 57 ans lorsqu'il fut désigné parmi les instructeurs au procès de Jeanne d'Arc. Il suivit de près les débats, mais sans tenir un rôle de premier plan. Comme les autres juges, il la déclara relapse et hérétique le 29 mai 1431 et assista à son supplice le lendemain.
Il semble que sa vieillesse n'ait pas été heureuse en raison de son caractère entier et peu aimable. Peu estimé de ses confrères, on découvrit qu'il entretenait chez lui une concubine. Le scandale l'obligea à s'exiler. Il mourut à Bale en 1443.

BIBLIOGRAPHIE: «Dictionnaire biographique français»1982 - Beaurepaire: «Notes sur les juges de Jeanne d’Arc» 1890 p.71 -




FIN DE CHAPITRE







Date de création : 16/07/2007 @ 17:55
Dernière modification : 19/02/2013 @ 14:08
Catégorie : Histoire des Guérin
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