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Histoire des Guérin - 27 - Le XIX° siècle

(rédaction du 14.7.92)





27.LE DIX-NEUVIÈME SIÈCLE





Baron Pierre Guérin, peintre
1774 - 1833


Il est né le 13 mars 1774 dans une famille de marchands merciers aisés, établis rue Aubry le Boucher à Paris, mais descendait de marchands bouchers de Thiers. Les Guérin étant chargés d'enfants, Pierre fit des études incomplètes et s'instruisit lui même par la lecture de tout ce qui lui tombait sous la main. Des gravures popularisèrent ses oeuvres de jeunesse: “La brouille” et “Le raccomodement”. La conscription enrôle Guérin pendant quatre mois avant que le Comité de Salut Public n'en dispense les jeunes artistes.
Ses parents ne contrarièrent pas son penchant pour la peinture, mais au contraire, le firent entrer chez le peintre Regnault qui était à la tête de l'école française avec David et Vincent . Il y fit de rapides progrès car il obtenait le second prix de peinture en 1796.
En 1797 eut lieu un concours ayant pour sujet la mort de Caton d'Utique et offrant trois prix de Rome. Il y exposa sa première oeuvre magistrale: “Caton d’Utique se déchirant les entrailles” qui souleva l'enthousiasme, lui valut l'un des prix et lui ouvrit une carrière mondaine.
Sa seconde oeuvre, exposée en 1800, le “Retour de Marcus Sextius” (au Louvre) lui amena la célébrité. Il y représentait le proscrit de retour chez lui et retrouvant sa fille pleurant sur le corps de sa mère. Sobrement composé et ordonné, il s'en dégage une émotion contenue. En outre les conditions politiques lui étaient favorables. Le tableau évoquait la Terreur et fit une profonde impression sur les esprits si bien que Guérin fut fêté comme un héros, reçut des odes, des lauriers et des louanges. Il fut enfin couronné en séance publique par le Président de l'Institut et ses collègues artistes donnèrent à son intention un banquet le 11 vendémiaire an VIII (3 octobre 1799), présidé par les grands maîtres de la peinture, les membres du Directoire et du Corps Législatif. Le tableau fut vendu 10.000 Frs or à un riche marchand. Le musée du Louvre l'acheta en 1830.
Son oeuvre de 1802:“Phèdre et Hippolyte” (au Louvre) fait partie de celles qui furent influencées par le théâtre. Elle coïncidait avec la reprise des représentations du Phèdre de Racine, où jouait Mlle Duchesnoy, la nouvelle actrice en vogue. Toute médaille ayant son revers, les beaux esprits de Paris, ou du moins ceux qui se considéraient comme tels, ne manquèrent pas de faire le rapprochement entre le sujet de la pièce et les rapports calomnieux entre les deux personnages et à en tirer toutes sortes de sous-entendus du goût douteux que l'on devine.
Guérin peignit encore deux tableaux avant de se rendre en Italie, d'abord une “Offrande à Esculape” puis une figure d'“Orphée au tombeau d’Eurydice”. A Naples, il peignit le “Bergers au tombeau d’Amyntas”. De retour en France, il exposa au salon de 1810 “Andromaque et Pyrrhus” ainsi qu'une commande faite pour un riche Italien:“Céphale et l’aurore” , puis peignit “Bonaparte pardonnant aux révoltés du Caire”, actuellement au musée historique de Versailles.

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En 1810, il dirigeait un atelier où se formèrent Géricault et Delacroix. Guérin fut promu professeur à l’École des Beaux-Arts en 1814 et entra à l'Institut en 1815. Le salon de 1817 exposa deux oeuvres nouvelles. La première était “Didon écoutant les récits d’Énée”. Dans la seconde,“Clytemnestre” , il avait introduit des reflets rougeâtres qui ensanglantaient encore le caractère profondément tragique du personnage.
La Restauration lui commanda “Saint Louis rendant la justice dans le bois de Vincennes”.. Nommé à la direction de l'école française de Rome en 1816, il ne se décida à accepter ce poste qu'en 1822. C'est là qu'il réalisa sa dernière toile:“Pyrrhus immolant Priam au pied des autels” .
Le roi lui avait décerné le titre de baron. Il était chevalier de la Légion d'Honneur et de l'Ordre de Saint Michel. Il ne put terminer ses dernières toiles. Parti en Italie avec Horace Vernet, son successeur pour y soigner sa santé, il meurt à Rome le 6 juillet 1833, inhumé en l'église de la Trinité des Monts.


Joseph-Xavier Bénezet Guérin, savant
1775 - 1850


Il est né en Avignon le 21 août 1775, fils de Joseph Raymond Guérin (1743-1830). Il étudia plusieurs disciplines avant de se plonger dans la littérature et les sciences. Il fut reçu docteur en médecine à Montpellier et devint médecin en chef de l'hôpital général de cette vile en même temps que de la maison royale de santé en Avignon. Il prit une retraite studieuse en 1836 en Avignon et y finit ses jours comme conservateur du musée Calvet. Il y avait créé le Jardin Botanique.
Il a laissé une foule d'écrits dans plusieurs domaines. En médecine, il édita “Essais de médecine et histoire naturelle” (Carpentras 1798-1800), “observations sur les vaccins” en 1802, “Réflexions sur l’inoculation moderne” édité en 1803 en Avignon. Géographe et physicien, il a laissé “Description de la fontaine de Vaucluse” (Avignon 1804) et “Discours sur l’histoire d’Avignon” (Avignon 1807). Il est mort à Visan (Vaucluse) le 18 avril 1850. Son fils Camille, médecin comme lui et sa belle fille, Marie Guérin de Roberty écrivirent à leur tour sur les mêmes sujets.

BIBLIOGRAPHIE: Barjavel: “Dictionnaire biographique du Vaucluse” Carpentras 1841 - “Biographisches Lexikon” Munich 1962 - Dechambre: “Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales” -


Jean-Baptiste Guérin, dit Paulin-Guérin
1783 - 1855


Fils d'un serrurier, il est né à Toulon le 25 mars 1783. Son père étant ruiné à la suite du soulèvement de Toulon en 1793, il suivit sa famille à Livourne puis à Marseille en 1796, où il fit son apprentissage de serrurier tout en fréquentant un école de dessin avant de se consacrer entièrement à la peinture en 1802. Il montrait très jeune de telles dispositions qu'un riche amateur lui donna cent écus pour un tableau. Cet argent lui permit de se rendre à Paris pour y étudier la peinture. Il entrait en 1806 sous la direction de Vincent et du baron Gérard, mais n'y trouvait qu'un travail sans gloire, peignant les uniformes alors que les maîtres se chargeaient de l'ordonnancement et de la création.

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Pour se faire connaître, il réalisa sa première oeuvre tout seul et en secret: “Caïn après la mort d’Abel” qu'il exposa en 1812. Elle eut tant de succès qu'elle fut aussitôt acquise par le gouvernement. Sa production et son succès ne feront que croître. Guérin fut chargé en 1814-1815 de restaurer les anciennes peintures du château de Versailles. Au salon de 1817, il exposa , une toile destinée à l'église catholique de Baltimore, qui lui valut la médaille d'or.
La Restauration le nomma directeur des études de dessin et de peinture à la maison d'éducation de la Légion d'Honneur. En 1822, le gouvernement acquiert encore “Anchise et Vénus”. Il expose en 1827 “Adam et Ève exilés du paradis terrestre” actuellement au musée de Toulon, sa ville natale. En 1829 il peint pour la cathédrale de Toulon une “Sainte Famille attristée par le pressentiment de la Passion” et pour l'intendance sanitaire de Marseille le “Trait de dévouement du chevalier Roze lors de la peste de Marseille en 1720”. Il peignit de nombreux portraits conservés au musée de Versailles et en particulier tous ceux de la galerie des maréchaux.

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Il meurt à Paris le 16 janvier 1855. Son frère Philibert (1805-1846) avait fait également carrière de peintre. Son fils et élève Félix-Pierre-Antoine (1825-1865) et sa soeur Marie continuèrent la tradition artistique en exposant à leur tour.

BIBLIOGRAPHIE: Autran: “Éloge historique de Paulin-Guérin ” Marseille 1857 - Sarrut & Saint-Edme: “Biographie des hommes du jour” T.IV p.200 -

Auguste Guérin, dit le Galimafré
1791 - 1870


Né à Orléans, il débuta très jeune sur les planches et prit le nom de Galimafré qui désignait un plat raté. Le mot viendrait de l'ancien français galer (s'amuser) et du picard mafrer (manger).
Auguste débuta au théâtre des Pygmées, boulevard du Temple, où il faisait la parade, dirigé par un certain Dromale. C'est là qu'il entra en relations avec un jeune acteur parisien du nom de Mandelard qui avait pris le nom de Bobèche.
Le duo ne se sépara plus tant que dura le théâtre des Pygmées. Les deux comiques se complétaient si bien qu'ils déclenchaient le rire par leurs cocasseries et devinrent très vite populaires sous l'Empire et la Restauration.
Malheureusement pour eux, le théâtre des Pygmées ferma ses portes en 1821. Ils jouèrent alors aux Délassements Comiques, puis pour des raisons inconnues, Galimafré travailla comme simple machiniste au théâtre de la Gaieté, puis à l'Opéra Comique. On perd la trace de Bobèche après 1840. Guérin meurt à Paris en 1870.


Jules-René Guérin, chirurgien
1801 - 1886


Né le 11 mars 1801 à Boussu près de Mons en Belgique, il passa son doctorat de médecine en 1824 avec comme thèse:“sur l’observation en médecine”. Il se consacrera désormais aux déformations du corps. Deux ans plus tard en 1826, il acheta la dont il poursuivit la publication tout en lui donnant le titre nouveau de .

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Passionné par les déformations osseuses, et en particulier celles de la colonne vertébrale, il fonda en 1834 un établissement hospitalier à la Muette où il réalisa la plupart de ses recherches.
Son oeuvre gigantesque ne contient pas mois de treize volumes: . Écrite de 1838 à 1843, elle lui valut le prix de chirurgie de l'Académie des Sciences. Il recevra la même distinction une seconde fois en 1841 et sera élu à l'Académie de Médecine le 10 mai 1842.
Son nom est attaché au syndrome de Guérin Stern, au signe de Guérin-Kerguistel et à la loi de Guérin, traitant du mode d'apparition et de l'évolution des lésions osseuses rachitiques.
Il est mort à Hyères le 25 janvier 1886, laissant de nombreuses publications médicales. Ses oeuvres ont été éditées en 1880.


Colonel Adolphe Claude Guérin
1805 - 1855


Né à Mortagne (Orne) le 5 novembre 1805 d'un père conservateur des Hypothèques, il est frère de Léon dont il sera question au paragraphe suivant. Adolphe fit ses études à Caen et entra à Polytechnique. Élève sous-lieutenant du génie à 26 ans à Metz, lieutenant du génie en 1830, il participa à la conquête de l'Algérie au cours de laquelle il reçut la Légion d'Honneur en 1831 et fut promu capitaine en 1832. Chef d'une troupe du génie à Ghelma en 1838, il pacifia les tribus des Haractas. Rappelé en métropole, il est affecté successivement à Sedan, Bitche, Condé puis Lyon.

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Les événements de 1848 le trouvent au fort Lamotte à Lyon, un dépôt d'armes dont les émeutiers voulaient s'emparer. Adolphe refusa de livrer les armes et sa fermeté fit qu'il put les remettre au nouveau gouvernement. Il fut élu député de l'Orne le 23 avril 1848. Il siégea parmi les républicains modérés, vota contre la peine de mort, pour l'impôt progressif, l'incompatibilité de certaines fonctions, et fut rapporteur au budget de la guerre en 1849.
Chef de bataillon du génie de la région de Tlemcen en mars 1850, il y fit construire une citadelle. Lorsque éclata la guerre de Crimée en 1854, il fut chargé de la direction du parc et de la réserve du génie, puis participa activement aux opérations. Il y reçut le nom de “trompe la mort” en raison de son intrépidité aux combats de Varna, de l'Alma et de Sébastopol. Il est nommé lieutenant colonel le 22 décembre 1854 et promu officier de la Légion d'Honneur le 27 du même mois¨
Il avait fait avancer ses troupes le plus près possible des tranchées russes dans la nuit du 1 au 2 mai, puis lors de l'attaque du cimetière le 22 mai. Il est tombé le 13 juin 1855 lors d'une tournée d'inspection.

BIBLIOGRAPHIE: Firmin-Didot: “Nouvelle biographie générale” 1868 -


Léon Guérin, historien
1807 - 1885


Comme son frère Adolphe, il étudia à Caen, puis à Angers avant d'entrer à l'Enregistrement, qu'il quitta bien vite pour s'installer à Paris. Il y publia les “Chants lyriques et autres essais poétiques”. Écrivant tantôt sous son nom, tantôt sous celui de Guérin-Dulion ou Léonide de Mirbel, il se lance dans le journalisme en collaborant au Voleur, à La Mode, au Musée des Familles ou à L'Europe Littéraire.
Sa production est aussi variée qu'abondante pendant ces années. Il édite aussi bien des ouvrages pour enfants que des chroniques avant de se lancer dans l'Histoire. On a de lui “Histoire des Français depuis l’origine de la monarchie jusqu’à Louis XVI”. Nommé historiographe de la marine en 1846, il fait paraître en 1848 “Histoire maritime de la France” en trois volumes. Il produit d'autres ouvrages et meurt à Paris vers 1885.


Vital Guérin, fondateur de Saint-Paul (Minnesota)
1812 - 1870

Plusieurs Québécois se sont dirigés vers l'ouest canadien vers 1820, mais en 1821, une épouvantable inondation de la Rivière Rouge, près de Winnipeg les força à quitter l'actuel Manitoba pour se diriger vers le sud. C'est pourquoi l'on retrouve un grand nombre de Canadiens Français de ce qui est devenu le Minnesota. C'est même à un Guérin, Vital Guérin, dit Lafontaine, qu'est attribuée la fondation de Saint-Paul, capitale du futur état.
Vital Guérin serait né à Saint-Rémy le 17 juillet 1812. Son père Louis, mort en 1865, était un voyageur comme Vital le sera à son tour, au service en 1832 de Gabriel Franchère, agent d'une importante compagnie de fourrures. Il fut chargé de conduire trois barges de marchandises de Montréal à Memphis (Minnesota) avec 132 hommes sous ses ordres pour une expédition qui dura du printemps à l'automne. Rendu aux USA, il y travailla pendant trois ans pour Jean-Baptiste Faribault et Pierre Provençal à Mendota et Traverse des Sioux.
Une vaste région ayant été ouverte à la colonisation, fatigué des voyages, Vital s'installa sur un vaste domaine qu'un certain Michel Phélan avait du abandonner du seul fait qu'il avait été emprisonné pour meurtre. Vital y construisit une cabane de troncs d'arbres à l'endroit où s'élève maintenant l'édifice Ingersoll's block en plein coeur de Saint-Paul.
Un domaine voisin portait un nom peu banal et d'origine amusante: Oeil de Cochon. En effet, avant Vital Guérin, y vivait un certain Pierre Parent, gaillard pas très catholique, grand amateur de bouteilles et de trafics en tous genres, mais de préférence capables de l'enrichir rapidement et roulant les biceps pour décourager ceux qui ne seraient pas de son avis. Ajoutons qu'il était borgne et roulait son seul oeil valide de manière inquiétante, d'où son nom qui resta au domaine.
Mais revenons à notre ami Vital. Les moeurs de l'ouest américain n'étant pas précisément ceux de chastes rosières, il fut menacé par d'autres colons qui voulaient le chasser pour s'installer à sa place. Il s'associa donc avec Pierre Gervais en lui vendant la moitié de sa propriété. Mais ce dernier abandonna vite la partie et Vital se rapprocha d'Abraham Perry, un horloger suisse qui élevait des bestiaux près de Saint-Paul. Père d'une famille nombreuse et voulant caser sa progéniture féminine, il le maria à sa fille Adèle et la cérémonie se déroula à Mendota le 26 janvier 1841.
Adèle devait être une maîtresse femme et conduisait les boeufs pendant que Vital défonçait le sol vierge. Leur existence était loin d'être confortable car leur cabane d'origine en troncs d'arbres mesurait environ cinq mètres sur sept, sous un toit en écorce de bouleau. Pas de poêle et peu d'ustensiles de cuisine, comme lit, une couchette remplie de paille et un coffre qui servait de table.
Le voisinage lui même était loin d'être de tout repos. Beaucoup comme Oeil de Cochon faisaient le trafic de l'alcool. Ils le vendaient aux indiens qui se livraient à des carnages quand ils en avaient trop bu. Ils tuèrent un jour une vache et un cochon à notre ami Vital. Mais ce n'était encore rien. Dix sauvages éméchés attaquèrent sa cabane, brisèrent une fenêtre et s'apprêtaient à massacrer tout le monde. Vital sortit menaçant de faire sauter la cervelle du premier qui approcherait, mais que voulez vous faire contre dix?. Bec de Faucon intervint, chassa les agresseurs, alors qu'Adèle et son bébé de deux mois s'étaient réfugiés chez le voisin. Ils avaient eu chaud.

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La ville se développa rapidement à l'arrivée de nombreux arrivants. En 1849, Vital se fit construire une belle maison au coin de la septième rue et de celle de Wabaska. C'était d'autant plus nécessaire qu'ils avaient quatorze enfants et avaient vécu jusqu'ici entassés dans la vielle cabane comme des Parisiens dans leur métro.
Vital aurait pu être fort riche, car il possédait d'immenses terrains dans ce qui devint le centre urbain de Saint-Paul. Malheureusement, il en avait vendu une bonne partie avant l'augmentation de leur prix. Puis quand l'évêché fut fondé, il vendit encore le terrain pour 800 dollars. C'était donné.

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Vital fit partie de la délégation qui en 1848, se rendit à Washington pour demander au président Polk que le Minnesota devienne un nouvel état de l'Union.
Il aurait pu vivre dans l'aisance s'il ne s'était pas associé à des spéculateurs qui le spolièrent d'une bonne partie de sa fortune. Lui même, lorsque la ville fut constituée, donna un terrain estimé à 250.000$­­­­, un cadeau royal sur lequel furent bâtis l'église romaine et le palais de justice. Il essaya bien de se refaire en achetant un cirque et de pratiquer une activité au dessus de ses compétences, si bien qu'il perdit le reste de sa fortune.
Mort pauvre à 58 ans, il repose au cimetière catholique près du monument à sa mémoire, que ses concitoyens, tardivement reconnaissants lui ont quand même érigé.


Etienne Guérin, architecte
1814 - 1881


Etienne Charles Gustave est né à Tessei la Madeleine (Orne) le 8 juin 1814, de Bernard Mathias Guérin (1789-1839) l'architecte qui a construit l'établissement thermal de Bagnoles de l'Orne.
Élève de son père, il entre aux Beaux Arts avant d'être nommé en 1837, architecte des travaux d'entretien de la ville de Tours. Il recevra son diplôme en 1840, restaurera la cathédrale Saint Gatien et tous les bâtiments religieux classés de la région.
Chargé en 1852 de la construction de la chapelle du grand séminaire il y abandonne la pierre pour la brique, puis édifie les halles de Tours. A l'exemple de l'Anglais Paxton , il utilise le verre, et comme Baltard les ossatures en fonte. Il meut à Tours le 26 juin 1881.


Jean Baptiste Guérin, inventeur
1815 - 1865


Né à Houdan le 17 mars 1815, il étudia à Saint Germain en Laye, puis ouvrit un atelier de boucles de cuivre à Paris. Le cours des métaux étant trop fluctuant, il liquida l'entreprise en 1848. Il trouvera vite sa voie.
La première ligne de chemin de fer, de Paris à Saint-Germain avait été ouverte en 1837, mais les trains ne disposaient alors d'aucun système de freinage satisfaisant. Le premier accident grave se produisit à Meudon en 1842. Notre personnage étant dans le dernier wagon, sa jeunesse lui avait permis de sauter en marche et de sauver son existence. On comprend qu'il en ait gardé une forte impression. Elle sera déterminante dans sa carrière.

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Pour l'instant, sa curiosité allait à la musique artificielle. Il inventa le “pianographe” en 1844, qu'il exposa au Palais de l'Industrie Française. Le piano transcrivait directement les notes sur le papier en même temps que l'exécutant actionnait les touches du clavier. Mais cette invention n'eut pas l'heur de plaire aux compositeurs de l'époque, peu préparés à adopter un dispositif aussi diabolique.

Il était capitaine de la Garde Nationale quand se produisirent les événements de 1848. Bien que de tendances républicaines, il s'était rallié à Louis Philippe qui représentait l'ordre à ses yeux. On le retrouve en 1850 à Laigle (Orne) où on lui avait confié la direction d'une usine. Il y épousa Antoinette Estelle Quinery le 21 août 1850, fille d'un horloger.

Ses contemporains s'accordent à lui reconnaître une grande habileté manuelle et un esprit très ordonné. Ses instructions étaient des plus précises et ses explications aussi claires que pleines d'humour. Il montrait aussi une grande ouverture envers ses ouvriers. Ils l'estimaient tellement qu'en 1852, ils lui demandèrent de se mettre à leur tête pour manifester à Paris contre le futur Napoléon III. Peu porté à la politique, Guérin eut beaucoup de peine à leur faire abandonner leur projet. Mais l'affaire ayant transpiré, il subit quelques désagréments momentanés après la proclamation de l'Empire.

C'est alors qu'il reprit ses études sur le freinage des wagons. Dès 1853, il avait soumis un projet à la Commission d'Enquête qui lui réserva le meilleur accueil. Jean Baptiste put ainsi entrer en février 1854 comme ingénieur à la Compagnie d'Orléans qui lui demanda de poursuivre ses études et lui facilita ses expériences. Ce n'était pas une mince affaire car le journal en date du 19 février 1856 énumérait les difficultés que rencontraient tous les chercheurs. La presse y présentait de dignes administrateurs en redingote et quatre pattes, provoquant des accidents sur de petits trains miniatures. Ce n'était bien sûr pas suffisant. C'est pourquoi la Compagnie d'Orléans mit des voies et du matériel à la disposition de Guérin, avec la faculté d'entreprendre en vraie grandeur toutes les expériences qu'il jugerait utiles.
Les résultats furent des plus encourageants. Guérin venait d'inventer et mettre au point le frein à inertie dit frein Guérin. Dans ce système d'une grande simplicité, lors d'un ralentissement notable, la force d'inertie du wagon pressait sur un levier qui provoquait le serrement des patins de freins. L'efficacité était telle que trois wagons seulement, munis de ce dispositif, parvenaient à freiner et arrêter un train de longueur courante. C'était tout simple. Encore fallait il y penser.

C'était une invention remarquable. Guérin en fut récompensé par la médaille de seconde classe à l'Exposition Universelle de 1855. Napoléon III s'y intéressa après avoir lu le rapport favorable du 31 janvier 1857 du ministre des transports. Mais, paradoxalement, cet appui retarda la mise en service du frein Guérin dans les autres compagnies, dépitées et jalouses. Guérin obtint le titre d'ingénieur civil et la médaille d'or de la Société d'Encouragement en 1857.

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Les techniques actuelles font appel à l'air comprimé et le frein Guérin n'est plus en service sur les lignes de chemin de fer. Il est par contre utilisé pour les caravanes. Avant de partir en vacances, remerciez ce génial cousin pour son invention aussi simple qu'efficace. Il est mort à Echauffour (Orne) le 22 août 1865.


Alphonse François Guérin, chirurgien
1817 - 1895


Il est né à Ploërmel (Morbihan) le 9 août 1817, d'un père huissier qu'il perdit en 1822. Sa mère fit des travaux d'aiguille pour élever ses enfants et l'un de ses oncles le fit entrer comme interne aux hôpitaux de Paris en 1840. Docteur en médecine en 1847, il se révéla excellent chirurgien et fut appelé en 1863 pour soigner le pape Pie IX.
Médecin aux hôpitaux de campagne pendant la guerre de 1870-1871, il se rendit compte que les miasmes répandus dans l'air provoquaient des infections dont mouraient beaucoup de blessés. Suivant les recommandations de Pasteur, il eut l'idée d'envelopper d'ouate les membres amputés et les plaies purulentes.
Il laissa son nom à un sinus, à une valvule, à deux glandes situées dans l'urètre et à une technique particulière d'opération. Président de l'Académie de Médecine en 1884, décoré de la Légion d'Honneur, il meurt à Paris le 21 février 1895.


Victor Honoré Guérin, archéologue
1821 - 1891


Né à Paris le 15 septembre 1821, il entra à l’École Normale Supérieure en 1840. Il en sortit en 1842 professeur de rhétorique puis enseigna à Agen, Bastia, Mâcon, Angers et Alger. Attiré par les anciennes civilisations, il séjourna un an à l'école française d'Athènes et fut chargé de nombreuses missions archéologiques. A la suite de ses campagnes de fouilles, il fit éditer une “description de l’île de Pathmos et l’île de Samos” en 1856, puis son ““Voyage dans l’île de Rhodes” en 1866. Sa campagne suivante le mena en Palestine où il résida pendant dix ans (1869-1879) et dont il donna la relation: “Description géographique, historique et archéologique de la Palestine”. Professeur à l'institut catholique de Paris, il publia en 1879 son “Rapport sur une mission en Palestine” et mourut à Paris le 21 septembre 1891.


José David Guarín, poète
1830 - 1890


Né en Colombie en 1830, José fut un poète et un conteur, qui se révéla dans les peintures de moeurs. Je n'ai trouvé aucun autre détail le concernant.


Claude Alexandre Guérin, chansonnier
1834 - 1888


Il est né à Troyes le 21 février 1834 dans une vieille famille de drapiers. Il abandonna très tôt les études classiques pour travailler dans la comptabilité.
Il lui préférait de beaucoup la chanson, surtout la chanson révolutionnaire qu'il produisait dans les guinguettes et les scènes à la mode. Ses airs les plus connus sont: “Adieu à ma musette” en 1844, puis “Reviens musette”, deux airs qu'il composa sans négliger ses nombreuses conquêtes féminines. Il en publia deux recueils en 1845: “Extrait du recueil de poésies et chansons de C. Guérin”, puis en 1846:“Chansons extraites des recueils publiés”
Les circonstances étant favorables à la contestation, il se lance en 1848 dans la chanson révolutionnaire avec“Le soleil s’est levé”, “Les soldats de la République”, “Les deux sergents”, etc, mais sans négliger pour autant la chanson sentimentale comme “Le bouquet de myosotis” ou “Ne m’oubliez pas”.
Ses patrons, peu touchés par son art, le licencièrent pour lui apprendre à négliger la beauté des chiffres. Guérin s'associa avec d'autres chansonniers pour monter successivement la guinguette Le Myosotis en 1850, puis un autre cabaret qui ne dura pas, Guérin ayant certainement négligé de se familiariser avec la gestion au cours de ses travaux de comptabilité.
Il fit paraître plusieurs albums de chansons populaires, puis “Le divan, feuille littéraire, comique et illustrée”, mais les affaires ne devaient pas être florissantes, car il dut s'embaucher comme caissier en 1860, date à laquelle il fut condamné à huit mois de prison pour avoir séduit la femme d'un bourgeois riche et influent. Incorrigible, même après sa libération, il débaucha encore une institutrice et lui fit un enfant après quoi il ne publia plus rien. Il est mort à Paris en 1888.


Général Arthur Guérin d'Agon
1838 - 1904


Né à Coutances le 9 août 1838, il fréquenta l'école militaire de Saint-Cyr (1857-1859) et séjourna en Algérie comme capitaine des chasseurs. Il fut appelé en France pendant la guerre de 1870-1871 et participa aux opérations d'une colonne légère en direction de Château Thierry, puis à la défense de Paris.
Il assista à la naissance de la Commune et suivit le gouvernement à Versailles en mars 1871. La brigade de Galifet l'incorpora dans ses opérations contre la Commune. Il fut promu général de brigade le 21 mars 1891 et se retira en 1898. Il meurt à Gimouille (Nièvre) le 24 septembre 1904.


Pierre Eugène Guérin, ministre de la Justice
1849 - 1929


Né à Carpentras le 27 juillet 1849, il s'engagea dans le corps des gardes mobiles du Vaucluse et combattit lors des campagnes de la Loire et de L'Est. Avocat en 1875, il se lança dans la politique, fut élu maire de Carpentras, puis sénateur de la gauche républicaine du Vaucluse en 1890 en remplacement du boulangiste Alfred Naquet, démissionnaire. Ses hautes qualités de juriste le firent nommer ministre de la justice pendant les trois cabinets Dupuy (1893-1895).
Le 27 juillet 1894, sans doute pour son anniversaire, il fit voter la loi sur les activités anarchistes après l'assassinat du président Carnot. La discussion n'occupa pas moins de quatorze séances. Il fit aussi voter la loi sur la réforme des syndicats. C'est sous son ministère que fut jugé et condamné le capitaine Dreyfus en 1894, mais il n'y était pour rien. Il meurt à Paris le 25 avril 1929.


Garine, romancier russe
1852 - 1906


Garine n'est pas son vrai nom. Il s'appelait en réalité Nicolai Gheorghievitch Mikhailovski, mais comme il a pris volontairement ce pseudonyme, rien ne s'oppose donc à le considérer comme l'un des nôtres. C'est d'autant plus vrai qu'il y aura un vrai Garine au siècle suivant.
Né en 1852 et mort à Saint-Pétersbourg en 1906, où il était ingénieur, il comptait parmi les auteurs célèbres de romans et de chroniques familiales.
Ses oeuvres sont: “Les enfances de Téma” (dietsvo Témou), “Les lycéens” (Gymnasisty), “Les étudiants” (Studenty) et “Les ingénieurs” (Ingeniery). Kartachef, le personnage principal n'est autre que l'auteur lui même qui se décrit avec beaucoup de couleur et de relief.

BIBLIOGRAPHIE: Ettore lo Gatto: “Storia della litterature russa” Ed.Sansoni Florence -


Jules Napoléon Guérin et le fort Chabrol
1860 - 1910


Né à Madrid de parents français le 14 septembre 1860, il entre en 1876 à la société des huiles minérales de Colombes. Son audace et son aplomb aidant, il se fit nommer directeur du personnel et de la comptabilité en 1885. Il en démissionne l'année suivante pour créer une société concurrente à Hambourg, mais est condamné pour concurrence déloyale.
Ce n'était qu'un début, car il lança alors la compagnie pétrolière de Libusza en Galicie . Il y mit fin en 1889 en mettant le feu à la comptabilité, en organisant la faillite et en disparaissant avec l'argent des douze mille actionnaires. Une nouvelle société, constituée dans le même dessein fait faillite en 1892 dans les mêmes conditions.

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Il adhéra alors à la Croisade Française, devint l'ami de Drummond et lança l'organisation antisémite le .“Grand occident de France” La période s'y prêtait, car Dreyfus avait été condamné en 1894 et la France sera profondément déchirée pendant cinq ans, le “J’accuse” d'Emile Zola en janvier 1898 l'ayant profondément divisée en deux groupes antagonistes. L'affaire Dreyfus n'était plus qu'un prétexte commode pour ceux qui s'affirmaient hautement autant antisémites, que patriotes et revanchards, les autres étant bien entendu traîtres à la patrie.

Dans de telles conditions exacerbées, l'organisation antisémite ne pouvait que prospérer. En juillet 1898, elle comptait dix mille adhérents et avait pour programme de .“protéger le travail national contre la concurrence étrangère, libérer la France du joug des juifs qui disposent à leur guise de l’argent, du crédit de l’économie et interdire l’accès des juifs aux fonctions publiques” Son siège était rue Chabrol où il éditait l'“Antijuif” journal quotidien qui paraissait à vingt mille exemplaires.

Les passions semblèrent se calmer quelque peu lorsque Félix Faure mourut le 18 février 1899 dans les bras de sa maîtresse. Au commissaire venu enquêter, voulant savoir si le avait encore sa connaissance, on répondit innocemment qu'elle venait de partir par l'escalier de service. Les chansonniers ne purent laisser de coté un tel régal et l'élection le même jour d’Émile Loubet éloigna quelque peu les esprits de leurs passions. C'est alors que la vérité se fit jour dans l'affaire Dreyfus. Beaucoup de membres du Grand Occident furent condamnés à des peines diverses.

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Les membres du Grand Occident étaient allés beaucoup trop loin et n'acceptèrent pas les décisions des tribunaux qui leur donnaient tort. En août 1899, Jules Guérin et une vingtaine de membres de son organisation se barricadèrent dans les locaux de la rue Chabrol, en refusant l'accès à la police qui venait les arrêter. La résistance durera trente huit jours, leurs partisans leur lançant des vivres depuis l'impériale des omnibus. Le blocus se fit alors beaucoup plus strict. La rue fut barricadée et on leur coupa l'eau et le gaz. Ils durent finalement capituler.
Déféré en Haute Cour pour complot, détention d'armes, outrages et violences à agents, Guérin sera condamné le 4 janvier 1900 à dix ans de détention et transféré à Clairvaux. Avec lui furent condamnés le comte de Sabran-Pontévès, Déroulède , Buffet , Marcel Habert et plusieurs autres.
L'exposition Universelle de 1900 tombait à point. Elle se chargera très vite de faire oublier les péripéties du “Fort Chabrol”. Guérin verra sa peine commuée le 14 juillet 1901 en dix ans de bannissement qui furent finalement amnistiés le 2 novembre 1905. Ses opinions n'avaient pas changé. Il dirigea la Tribune Française pendant un an (1902-1903) et écrivit “Les trafiquants de l’antisémitisme” en 1905. Il meurt à Paris le 12 février 1910.

BIBLIOGRAPHIE: Robert Le Texier: “Le fol été du fort Chabrol” France-Empire 1990 -

Charles Guérin, poète
1873 - 1907


Né à Lunéville le 29 décembre 1873, Charles était le fils du directeur des faïenceries. Il reçut une éducation bien pensante et très catholique. Disposant de l'abondante bibliothèque familiale, il y acquit une ample érudition.
Il s'enthousiasma pour la poésie, écrivit en vers libres et fit éditer sa première oeuvre en 1893: ,“Fleurs de neige” le titre autant que le sujet étant inspirés de Beaudelaire.
Il se lia d'amitié avec son premier maître, le Flamand Rodenbach lors d'un séjour à Bruges. Celui ci écrira la préface des “Joies grises” en janvier 1894 qui furent favorablement accueillies par la critique. Il retourna à la versification traditionnelle avec l'“Agonie du soleil” et fréquenta les milieux littéraires où il connût Mallarmé qui lui préfaça “Le sang des crépuscules” en 1895.

Charles passa les deux années 1896-1897 à Munich où il se passionna pour les sciences dites occultes et pour la musique de Wagner dont il fut un spectateur assidu. Il entreprit plusieurs voyages en Belgique, en Allemagne et en d'autres pays d'Europe. Ce fut pour lui une intense période de travail, bien que sa santé chancelante ait beaucoup influé sur son comportement et son style.
Il en était arrivé à vivre en solitaire, ne recevant que quelques amis, ce qui ne l'empêcha pas de compter parmi les poètes les plus en vue de sa génération. Il fit paraître “Le coeur solitaire” en 1898, où il affirmait sa personnalité introvertie; sa hantise de la mort, l'inquiétude de l'au-delà, tout en restant digne dans ses souffrances morales.
L'“Éros funèbre” parut en 1900 et le “Semeur de cendres” en mai 1901. L'“homme intérieur” paru en juin 1905, montrait l'intensité exagérée de sa vie intérieure autant que son âme stoïque et pudique et sa résignation. Il rédigea la nouvelle revue littéraire Le Sonnet et collabora à diverses autres revues.
En raison de sa mauvaise santé, il fit des séjours de plus en plus fréquents, soit en Provence, soit chez lui à Lunéville où il meurt le 17 mars 1907.

BIBLIOGRAPHIE: J.Viollis: “Charles Guérin” Mercure de France 1909 - C.Dedeyant et autres: “Hommage à Charles Guérin” dans la revue: Points et Contrepoints n°111 de juillet 1974 - Beaumarchais Couty Rey: “Dictionnaire de la littérature française” p.988 - “Biographies lorraines” p.23-26 -




FIN DE CHAPITRE





Date de création : 16/07/2007 @ 18:44
Dernière modification : 19/02/2013 @ 14:10
Catégorie : Histoire des Guérin
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Réaction n°1 

par Eugene le 02/12/2009 @ 18:04

Le centenaire de la mort de Jules Guérin sera commémoré le 12 février 2010, cimetière Montmartre. Contactez-nous courant janvier pour + d'infoswink


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